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Vous avez attendu longtemps à l’urgence, pour vous-même ou avec un de vos proches? Que se passe-t-il derrière les portes closes? N’y aurait-il pas moyen d’améliorer les façons de faire pour raccourcir les délais d’attente? Tout comme vous, les urgentologues se sont posé la question. Et ils ont commencé à avancer des pistes de solutions.
La polyvalence de l’urgentologue
Les spécialistes en médecine d’urgence, généralement appelés urgentologues, ou urgentistes en Europe, sont des médecins polyvalents. À l’urgence, ils peuvent recevoir aussi bien une victime d’un accident de la route qu’une femme enceinte présentant des complications à sept mois de grossesse, un enfant qui a avalé une pièce de monnaie ou une aînée qui semble s’être fracturé la hanche en tombant.
Agir rapidement
Dans tous les cas, le médecin est obligé de prendre rapidement des décisions complexes sans connaître les antécédents du patient, dans la plupart des cas, et sans nécessairement avoir un portrait global de la situation. Ses décisions sont souvent fondées sur des informations incomplètes et des symptômes partiels. Il peut heureusement compter sur la présence de collègues spécialistes en mesure de l’aider au besoin pour raffiner le diagnostic ou amorcer le traitement.
Les tests sont-ils toujours pertinents?
Habituellement, l’urgentologue est tenu de solliciter des tests, ce qui prolonge inévitablement la durée de séjour du patient à l’urgence. Ainsi, il faut prévoir quatre heures supplémentaires en moyenne, si un scan (examen de tomodensitométrie) doit être effectué. Tous les tests sont-ils pertinents? Même s’ils le sont, est-il absolument nécessaire qu’ils soient effectués pendant que le patient occupe une civière à l’urgence? Pourrait-on attendre qu’il soit hospitalisé dans une unité? Ou le renvoyer chez lui après l’avoir stabilisé, afin qu’il se rende dans une clinique de radiographie le lendemain?
La durée de séjour à l’urgence est toujours source de stress pour le patient et ses proches. La réduire serait donc un avantage incontestable pour eux, tout en donnant lieu à une réduction des coûts d’environ 10 millions de dollars par année. Cette somme pourrait alors être réinvestie dans le réseau de la santé. Il y a enfin une lumière au bout du tunnel !
Les spécialistes en médecine d’urgence cherchent des solutions aux urgences qui débordent. Pour en trouver, ils ont d’abord besoin du portrait global de la situation. Une des manières de s’attaquer au problème est d’analyser la fréquence des tests et des demandes de consultation actuellement requis afin d’en déterminer la pertinence. En ayant cette information, les urgentologues seront alors en mesure de réduire cette fréquence et d’améliorer leur pratique.