Découvrez des histoires inspirantes de médecins spécialistes qui façonnent l'avenir des soins de santé au Québec. Leur objectif ? Améliorer l’accès aux soins pour toute la population. Apprenez-en plus sur ces médecins qui se battent pour un système de santé véritablement au service des patients.

Les bureaux de la FMSQ seront fermés du 23 décembre 2024 au 3 janvier 2025.

Dossier santé

Médicaments biosimilaires

En mai 2021, à l’instar d’autres provinces canadiennes, le Québec a annoncé une orientation gouvernementale visant à favoriser la transition vers les médicaments biosimilaires. Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire? En quoi consiste ce changement? On vous l’explique.

Pourquoi mon médecin me propose-t-il de changer pour un médicament biosimilaire ?

Si vous devez prendre un médicament biologique pour le traitement d’une maladie ou d’un problème de santé, il est possible que votre médecin vous propose de changer pour un médicament biosimilaire.

Ce changement n’est pas lié à votre état de santé, mais découle d’une orientation gouvernementale qui prévoit que l’utilisation des médicaments biologiques devra être graduellement remplacée par des médicaments biosimilaires d’ici avril 2022. Plusieurs pays ont déjà favorisé cette transition afin de réaliser des économies et de les réinvestir dans le réseau de la santé.

Médicaments biosimilaires : des réponses à vos questions

Les médicaments biosimilaires sont-ils aussi efficace ?

Les médicaments biosimilaires agissent de la même façon que les médicaments biologiques de référence.

Si votre médecin vous propose de prendre désormais un médicament biosimilaire, vous devriez ainsi ressentir les mêmes résultats et les mêmes effets secondaires.

En fait, les médicaments biosimilaires représentent une version hautement semblable à un médicament biologique, dont les droits de propriété intellectuelle sont expirés.

Est-ce que les médicaments biosimilaires sont réglementés?

L’utilisation et la fabrication de tout produit pharmaceutique sont fortement réglementées au Canada.

À travers le pays, Santé Canada est responsable d’autoriser la mise en marché des médicaments biosimilaires en se basant sur une analyse approfondie de similarité avec le médicament biologique au niveau de l’efficacité et de l’innocuité sur le plan clinique.

Au Québec, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) évalue la valeur thérapeutique des médicaments biosimilaires et recommande leur inscription à la liste des médicaments couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

L'utilisation des médicaments biosimilaires est-elle éprouvée?

Les médicaments biosimilaires existent depuis 2005 et ont rapidement été utilisés en Europe et aux États-Unis. Au Canada, leur introduction s’est amorcée en 2009 de sorte que l’on compte maintenant une quinzaine de médicaments approuvés au pays.

À ce jour, Santé Canada, qui est responsable d’assurer la surveillance de tout nouveau médicament, n’a observé aucun enjeu de sécurité à la suite de l’approbation de médicaments biosimilaires.

Le Québec prend le virage

En mai 2021, à l’instar d’autres provinces canadiennes telles que la Colombie-Britannique, l’Alberta et le Nouveau-Brunswick, le Québec a annoncé une orientation gouvernementale visant à favoriser la transition vers les médicaments biosimilaires.

Le gouvernement du Québec prévoit que :

  • Les patients qui utilisent un médicament biologique pour lequel un médicament biosimilaire est inscrit à la liste de la RAMQ devront passer à ce dernier d’ici le 13 avril 2022.
     
  • La transition s’opère sous la supervision du médecin traitant.

La transition ne s’applique pas aux :

  • Femmes enceintes ;
  • Patients pédiatriques ;
  • Patients qui ont vécu deux échecs thérapeutiques et plus à un médicament biologique utilisé pour la même condition.
Pourquoi le Québec a-t-il choisi de favoriser les biosimilaires ?

Les médicaments biologiques sont de plus en plus utilisés pour le traitement et la prévention de plusieurs maladies, mais leur coût augmente de façon constante, de sorte qu’en 2018, les ventes de ces médicaments ont atteint 7,7 milliards de dollars au Canada (Santé Canada).

Tout en étant équivalents, les médicaments biosimilaires peuvent être vendus à un prix bien moindre que les médicaments biologiques. En les privilégiant, le système de santé réalise des économies substantielles qui peuvent être réinvesties dans le réseau afin d’améliorer l’accès aux traitements innovants.

Les médecins spécialistes engagés dans la transition

La transition vers les médicaments biosimilaires progresse rondement. Les médecins ont la responsabilité de communiquer avec leurs patients concernés, de procéder au changement et de superviser étroitement la réponse clinique pour chacun d’entre eux.

Les patients peuvent être assurés que leurs médecins spécialistes favorisent un accompagnement soutenu et mettent tout en œuvre pour favoriser une transition sans complication.

La FMSQ invite les patients à engager une discussion rapidement avec leur médecin, si ce n’est déjà fait, et à signaler toute réaction indésirable à un médicament biosimilaire, le cas échéant.

Les spécialités médicales concernées

Les médicaments biosimilaires sont utilisés pour le traitement de maladies et pathologies dans plusieurs spécialités :

Dermatologie

  • Arthrite psoriasique
  • Psoriasis en plaque

Endocrinologie

  • Diabète

Gastroentérologie 

  • Colite ulcéreuse
  • Maladie de Crohn

Hématologie

  • Aplasie médullaire
  • Leucémie lymphoïde chronique
  • Leucémie myéloïde aiguë
  • Lymphome non hodgkinien
  • Neutropénie
  • Troubles thromboemboliques

Néphrologie

  • Diabète

Oncologie

  • Cancer colorectal
  • Cancer de l’ovaire
  • Cancer des trompes de Fallope
  • Cancer péritonéal primaire
  • Cancer du sein
  • Cancer gastrique
  • Carcinome hépatocellulaire
  • Leucémie lymphoïde chronique
  • Leucémie myéloïde aiguë
  • Lymphome non hodgkinien
  • Neutropénie

Rhumatologie

  • Arthrite idiopathique juvénile
  • Arthrite psoriasique
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Spondylite ankylosante
  • Ostéoporose