Découvrez des histoires inspirantes de médecins spécialistes qui façonnent l'avenir des soins de santé au Québec. Leur objectif ? Améliorer l’accès aux soins pour toute la population. Apprenez-en plus sur ces médecins qui se battent pour un système de santé véritablement au service des patients.

Training

Becoming a medical specialist requires several years of training. Throughout their career, medical specialists must maintain their skills and update their knowledge.
Médecine interne
Vers une évaluation préopératoire personnalisée

À l’heure actuelle, les personnes sur le point de se faire opérer doivent rencontrer un interniste et subir une batterie de tests. Cette façon de faire est-elle toujours nécessaire et pertinente? Partout dans le monde, les sociétés savantes – ou communautés d’experts – passent en revue la liste des tests préopératoires et émettent des recommandations qui changent les habitudes. Le Québec s’inscrit dans cette tendance.

Qui voit le patient avant une opération?

Le médecin vous annonce qu’une intervention chirurgicale est nécessaire pour régler votre problème de santé. Avant de vous envoyer en salle d’opération, il demande à un interniste d’effectuer d’abord une évaluation préopératoire. L’expertise de l’interniste, ou spécialiste en médecine interne, lui permettra de déterminer si vous êtes apte ou non à subir l’opération. Cette consultation est-elle inévitable?

Les chirurgies à faible risque

La contribution du spécialiste en médecine interne n’est pas nécessairement pertinente, par exemple si la chirurgie n’est pas complexe, donc à faible risque, et si vous êtes en bonne santé, sauf pour le problème ponctuel que vous présentez. Parmi ces chirurgies à faible risque, on trouve notamment les procédures ambulatoires (ou chirurgie d’un jour), les chirurgies de la cataracte, les chirurgies du sein non invasives, les procédures superficielles et plusieurs chirurgies orthopédiques, le tunnel carpien par exemple.

Maintenir les évaluations préopératoires pour les cas complexes

Vous présentez une maladie chronique comme le diabète ou une cirrhose du foie, ou encore, vous avez déjà été opéré pour le cœur? Soucieux de votre sécurité, votre chirurgien vous dirigera alors sans hésiter vers un collègue interniste qui passera en revue, avec vous, vos antécédents médicaux et les médicaments que vous prenez. Au besoin, il demandera des tests complémentaires.

Personnaliser les évaluations

Plutôt que d’imposer automatiquement les mêmes tests à tous les patients, le chirurgien pourra bientôt proposer des évaluations préopératoires personnalisées, adaptées à la condition médicale de chacun et au type d’intervention qu’il compte faire. S’appuyant sur des consensus élaborés par des experts, les guides utilisés dans les différentes cliniques d’évaluation préopératoires du Québec seront révisés pour qu’ils soient conformes au principe de pertinence des soins.

Avantages à la fois pour les patients et le réseau de santé

Les guides révisés permettront aux chirurgiens d’évaluer eux-mêmes la nécessité de diriger ou non leurs patients vers un interniste pour une évaluation préopératoire. Cette approche devrait réduire de 10 à 25 % le nombre de demandes de consultations et de tests superflus, ce qui pourrait raccourcir dans une même proportion les délais avant les opérations. L’économie réalisée, qui pourrait atteindre de 200 000 $ à 2 millions de dollars par année, sera réinjectée dans le réseau de la santé.

En révisant les guides cliniques préopératoires, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), en collaboration avec l’Association des spécialistes en médecine interne du Québec, l’Association des cardiologues du Québec, l’Association des anesthésiologistes du Québec et l’Institut de la pertinence des actes médicaux (IPAM), a pour but de favoriser les évaluations préopératoires personnalisées, contribuant ainsi à réduire le nombre de consultations auprès des internistes, à éliminer les tests superflus et à raccourcir les délais avant qu’un patient puisse être opéré. L’IPAM a pour mandat d’identifier et d’adopter des mesures visant à restreindre ou à éliminer des actes médicaux inappropriés, rendus à des fréquences excessives ou non conformes aux bonnes pratiques médicales. Il a aussi la responsabilité de voir au réinvestissement des économies afin d’améliorer l’accessibilité aux services et de moderniser la pratique de la médecine spécialisée